
Synopsis
Chassé.e.s à travers les époques et les continents, les fugitives, fugitifs, apprirent à se souvenir des chants sacrés de la guérison qui apportent bonne santé et paix de l’âme car toute poésie est médecine et danser est sacré et puissant est celui qui sait danser avec les ombres.
- Au départ, vous vous souvenez ?
- Bien sûr, il y a le chasseur, il y a le chassé. Certains peuvent être chassés et d’autres pas. Ça tient au fait que le chasseur et le chassé n’appartiennent pas à des espèces différentes.
4 courses, depuis Brazzaville (Les feuilles rouges) à Sao Paulo (L’avenir en feu) en passant par Barcelone (T’es filmé, t’es vendu / White Paranoïa).
C’est ainsi que la guerre des hommes augmentés contre les hommes superflus a commencé quelque part vers la fin des années 70, mais le vieux monde fantôme hurle toujours dans nos oreilles.
Ils disent crise.
Nous disons révolution.
« Nous disons révolution » est la réponse que nous faisons à la question posée par le Centre Georges Pompidou aux cinéastes invité.e.s pour présenter une rétrospective de leur œuvre. Une réponse sous la forme d’un long-métrage engageant une révolution dans notre manière de travailler. Un film entièrement « tourné » dans notre salle de montage avec des matériaux réunis pendant des tournages échelonnés sur plusieurs années, dans des lieux, des continents différents. A partir de quelques fragments d’une nouvelle de William Faulkner racontant la fuite d’un esclave. Et où le logiciel FPCX, nos micros et enregistreurs, seraient notre caméra. Le scénario est dans les images, dans les voix multiples, les visages, les corps, les danses, les paroles, les couleurs, les sons, le montage. Les voix et les textes viennent d’horizons multiples, écrits bien sûr, mais aussi des récits spontanés, parfois mythologiques. Avec comme parti pris d’être absolument irréductible au partage conventionnel entre improvisations et préparation, vérités et mensonges, documentaire et fiction. Un film en partie rêvé malgré les matériaux documentaires. Le déroulement des 4 courses pourrait ressembler aux déroulement de nos existences. Comme si ces courses gagnaient l’espace intérieur de la mémoire. Comme si le voyage vers le film devenait un court moment de 2h et 7 minutes. Dans l’état de violence générale qui habite aujourd’hui le monde entier, sans liberté, comment inviter dans le cinéma toutes les vies humaines et non-humaines, aux prises avec une même immense et radicale question. Comment survivre collectivement à toute cette violence ?
Fiche Technique
Un film de Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval
Produit par Bertrand Scalabre – Unexpected Films
En coproduction avec le Centre Pompidou
Avec le soutien du CNAP – Image / Mouvement
Durée : 127min
Format : 16:9
Langues : wolof, espagnol, français
sous-titres français et anglais
Pays de production : France
Année : 2021
Textes, caméras, photographies, sons, voix, montage : Nicolas Klotz & Elisabeth Perceval
Mixage : Mikaël Barre – Actarus
Etalonnage : Loup Brenta – Cobalt Films
Musique : Ulysse Klotz
Palmes
Sélection Officielle : en compétition internationale au FID Marseille 2021
Sélection officielle – séance spéciale – Etats généraux du documentaire – Lussas 2021
Sélection officielle – en compétition internationale – Doc Lisboa – 2021
Sélection officielle – En compétition long métrage – La Viennale 2021
Sélection officielle – Festival Dei Popoli – Florence, Italie 2021
Sélection officielle – séance spéciale – Festival Recidive – Orléans 2021