« I can swim home » (fiction, 54min) d’Ann Guillaume

Synopsis

Si les artistes veulent éprouver la prophétie que l’art a le pouvoir de lier les mondes entre eux pour faire monde, alors ils doivent d’abord faire ré-atterrir leur monde sur Terre.

Trois artistes plasticiens ont la vision de Sainte Rita, la sainte des causes perdues, dans un vernissage. Nos trois protagonistes que rien ne lie en dehors de leur statut d’artiste se retrouvent maintenant unis. Ce lien extraordinaire les poussera à vouloir s’émanciper de leur monde, le monde de l’art (le marché de l’art, les institutions artistiques, l’histoire de l’art et les critiques artistiques). Ainsi, s’enclenchera, pour eux, une quête qui débutera tout d’abord par un geste simple : celui de quitter le continent en partant sur les îles de Lérins (Cannes). Là-bas, à l’image des pèlerins du XIIIème siècle qui allaient chercher le miracle sur ces mêmes îles, ils partiront à la recherche d’une pratique artistique renouvelée. En traversant la déchirure de l’histoire de l’art moderne avec l’histoire post-moderne, les tautologies des pensées critiques, les temporalités singulières des institutions et les alternatives infernales d’un marché en roue libre, les trois artistes vivront des épreuves qui leur permettront de se libérer, de renouveler leur pratique et de s’apaiser en redevenant terriens.